La création cinématographique en Allemagne a fortement été marquée par les ruptures politiques et sociologiques qu'a connues le pays. Les deux guerres mondiales, puis la séparation en deux États distincts (RFA et RDA) l'ont fortement influencés.
L'expressionnisme allemand connaît son apogée au cinéma dans les années 1920, avec F. W. Murnau (Nosferatu le vampire) ou Fritz Lang (Metropolis). En réaction contre l'expressionnisme s'inscrit le courant résolument réaliste, qui s'exprime à travers les œuvres de Georg Wilhelm Pabst (L'opéra de quat'sous). L'arrivée au pouvoir des nazis provoque l'exil de nombreux talents du cinéma allemand. Il s'ensuit une période assez médiocre – propagande et conservatisme du cinéma nazi, banalité du cinéma commercial des années 1950 et 1960 en République fédérale – avant un renouveau dans les années 1970. Des réalisateurs comme Werner Herzog (Aguirre, la colère de Dieu), Rainer Werner Fassbinder (Lola, une femme allemande), Wim Wenders (L'ami américain) ou Volker Schlöndorff (Le tambour) apportent au cinéma allemand renom international.
Les successeurs de cette génération ont bien du mal à pénétrer un marché devenu moins favorable au film d’auteur. Il faut attendre le sursaut des années 2000, après la réunification, pour voir des films obtenir un succès international en surfant sur la vague "nostalgique " (Good bye Lenin ! , La vie des autres, La chute). Parallèlement à ce cinéma d'obédience commerciale se sont dégagés les noms de de Fatih Akin (Head on) et de de Tom Tykwer (Cours, Lola, cours).
Aujourd’hui, le cinéma rayonne peu au-delà de ses frontières. Malgré une production plutôt abondante et quelques acteurs stars (Daniel Brühl, Diane Kruger, Christoph Waltz…), il reste tourné vers son marché national, ou la co-production (The Grand Budapest Hotel, Monuments men).